Le mercredi 23 mars 2022, s’est tenue une conférence à l’Amphithéâtre 225 de la Faculté des Sciences de l’Education sur le thème : « La gouvernance universitaire en Afrique ». La conférence a démarré à 14h 10 avec l’entrée du Conférencier, Dr. NSSI ESSONO François Xavier, conduit par les officiels de la FSE, Monsieur le Doyen de la FSE, Pr. BELA Cyrille Bienvenu et le Modérateur de la Conférence, Vice Doyen Chargé de la Programmation et du Suivi des Affaires Académiques à la FSE, Pr. OWONO KOUMA Auguste.

Après la présentation de l’ordre du jour, place a été donnée aux civilités usuelles pour l’accueil du conférencier et des Participants. Aussi, Monsieur le Doyen de la FSE affirme que c’est un honneur d’accueillir Dr NSSI ESSONO. En outre, il souligne que cette conférence se situe en deux axes particuliers : le premier axe est qu’elle se tient un mois après la dernière du 22 Février 2022 à laquelle la défunte collègue Dr TENENG était la modératrice. Le deuxième axe, est lié au fait que Dr NSSI ESSONO a soutenu sa thèse ça fait exactement trois mois en France. Monsieur le Doyen de la FSE achève ses propos par la demande d’une minute de silence pour la mémoire de la regrettée collègue Dr TENENG. L’auditoire était composé des étudiants de tous niveaux (cycles Master et Doctorat), des enseignants, des personnels administratifs, d’autres invités conviés et des visiteurs.

A la suite du Doyen de la FSE, le modérateur de la conférence, le Pr. Owono Kouma Auguste, s’est chargé de présenter le Conférencier le Dr. NSSI ESSONO François Xavier : titulaire d’un master en philosophie ; licencier en psychologie ; titulaire d’un master en sciences de l’éducation ; docteur en science politique et enseignant de la socio- anthropologie. Il a également rappelé que le conférencier est auteur de deux ouvrages (gouvernance et stabilité sociopolitique en Afrique (2019) ; déterminants fondamentaux de la politique éducative au Cameroun (2001).

A la suite de sa brève présentation, le Conférencier a pris la parole et à souligner que cette conférence est une occasion pour lui pour présenter les résultats de plusieurs années de recherches qui se sont soldé par la soutenance de la thèse de Doctorat. Le problème qu’il cherchait à résoudre était celui de la compréhension du faussé considérable entre les investissements de l’éducation et l’extrême pauvreté de la population et le chômage au Cameroun. Il se demande aussi si les politiques éducatives mise en œuvre au Cameroun n’épousaient pas les réalités socio-anthropologiques ?

Pour répondre à ces préoccupations, le conférencier a fait une ethnographie effective de la gouvernance de l’éducation grâce aux entretiens semi-directifs des acteurs de l’éducation et une observation participante dans le domaine de l’éducation. En s’appuyant sur l’approche théorique de la socio-anthropologie, il démontre que c’est à cause de la néo-patrimonialisation du secteur éducatif que l’action publique n’est pas porteuse en Afrique en dépit des investissements. Il suggère dès lors de procéder à une déconstruction de l’action partenariale en faisant une révolution copernicienne de l’action publique en général et éducatif en particulier suivant trois aspects :

  • Les africains en général et les camerounais en particuliers doivent assumer leur passé ;
  • L’élaboration et l’adoption des Institutions garantissant l’Etat de droit ;
  • La mise sur pied d’un système éducatif efficace qui prend en compte les réalités socio-anthropologiques.

Après l’exposé du Conférencier, trois séries de questions ont été posées. Certains participants voulaient mieux comprendre les stratégies pour innover dans un contexte multisectoriel de l’éducation où il y a plusieurs responsables, les pesanteurs anthropologiques qui inhibent la gouvernance de l’éducation et les paradigmes socio-anthropologiques développés qui serviraient de meilleure gouvernance au Cameroun. Certains s’interrogeaient aussi sur la conceptualisation de la recherche et les précautions méthodologiques adoptées pour garantir la validité et la transférabilité des résultats.

Au total, le Conférencier a apporté des clarifications pertinentes à toutes ces préoccupations en soulignant notamment l’importance de la volonté politique de mettre sur pied un système éducatif qui réponde aux préoccupations de la population. En guise de mot de clôture, Monsieur le Doyen de la FSE a suggéré que chaque participant prenne à son compte les quatre éléments ci-dessous qu’il garde de cette conférence :

  • Toute gouvernance doit être partenariale ;
  • La toute-puissance de l’Etat ne permet pas une gouvernance partenariale ;
  • Il ne faut pas se contenter des théories occidentales, mais s’abreuver aux sources des théories endogènes ;
  • Se servir de la socio-anthropologie dans nos recherches.

La conférence s’est achevée par une séance de prise des photos et les agapes.