Conformément à la loi N° 005 du 16 avril 2001, portant orientation de l’enseignement supérieur en son article 2, « l’État assigne à l’enseignement supérieur, une mission fondamentale de production, d’organisation et de diffusion des connaissances scientifiques, culturelles, professionnelles et éthiques pour le développement de la nation et le progrès de l’humanité». Au regard du taux de croissance démographique actuel, la population du Cameroun pourrait atteindre 40 millions d’habitants en 2035, avec une forte propension des jeunes. Cette population se présente comme un atout incontestable, à condition d’être bien formée, faute de quoi, elle peut devenir un lourd handicap. L’enjeu de la formation du capital humain, hier, aujourd’hui et demain, consiste à tout mettre en œuvre pour accroître et l’offre et l’expertise en éducation, avec en prime une professionnalisation bien maîtrisée et prospective. Ce sont là les atouts d’un développement endogène des ressources humaines, à l’abri sans conteste de la fuite des cerveaux et de l’extraversion. En tout état de cause, l’institution universitaire est appelée à relever ces défis.
De la Réforme de l’enseignement supérieur en 1993 au Document de Stratégie du Secteur de l’Éducation et de la Formation (DSSEF) validé en 2013 et conformément à la loi d’orientation de l’enseignement supérieur de 2001, l’enseignement supérieur garde ses missions fondamentales de production, d’organisation et la diffusion des connaissances scientifiques, culturelles, professionnelles et éthiques pour le développement de la nation et le progrès de l’humanité. L’enseignement supérieur apparaît, d’après ces documents, comme le degré le plus élevé de la composante formelle du système éducatif camerounais. Pour y parvenir, le gouvernement s’est proposé d’améliorer la qualité des apprentissages (objectif spécifique 1), d’adapter les formations à l’environnement socioéconomique (objectif spécifique 2) et de promouvoir la recherche-action et la recherche-développement au sein du secteur de l’éducation (objectif spécifique 3).
Face à l’urgence d’accroître l’offre de formation et d’en améliorer la pertinence, conformément à la stratégie sectorielle de l’Éducation, et au Document stratégique pour la Promotion de la Croissance et de l’Emploi (DSCE), et « Cameroun Vision 2035», le gouvernement de la République a instruit l’Université de Yaoundé I d’étudier les modalités d’une opérationnalisation immédiate de la Faculté des Sciences de l’Éducation (FSE), au titre de la rentrée académique 2013/2014.